publié le 13 sept. 2021
IP Delivery

Définition SEO d'IP Delivery

  • Sommaire
  • Définition d'IP Delivery
  • Qu'est-ce que l'IP Delivery ?
  • Comment fonctionne l'IP Delivery ?
  • IP Delivery : que pense Google de ces pratiques Black Hat SEO ?

L'IP Delivery (Internet Protocol Delivery) est une forme de cloaking qui consiste à présenter sur une page web une version différente d'un contenu selon que le visiteur est un humain ou un robot. L'attribution dynamique est faite en se basant sur les adresses IP que les robots d'indexation des moteurs de recherche utilisent. Cette technique d'optimisation est pénalisée par Google, car elle induit son algorithme de classement en erreur et nuit à la qualité des résultats de recherche.

Définition d'IP Delivery

Les techniques de SEO Black Hat utilisent de nombreuses méthodes d'optimisation pour améliorer frauduleusement le positionnement d'un site web dans les pages de résultats des moteurs de recherche. L'IP cloaking est l'une de ces techniques. Elle appartient à la famille des pratiques de spamdexing de contenu.

Avant de passer à la définition proprement dite de l'IP cloaking, attardons-nous un instant sur les termes Internet Protocol et Adresse IP.

IP, Internet Protocol : définition

L'IP est un ensemble de normes qui régit la création et la transmission de paquets de données (datagrammes) sur les réseaux. Il a été inventé par Vinton G. Cerf et Bob Kahn en 1974. Élément central de la grande famille des protocoles Internet, il est la plupart du temps associé au TCP (Transmission Control Protocol) qui est un protocole de niveau supérieur. Pour assurer la transmission d'un paquet de données entre un expéditeur et un destinataire, l'Internet Protocol résume les informations envoyées et les intègre dans un en-tête IP qui accompagne le datagramme. Cet en-tête comprend entre autres l'adresse du receveur, celle du destinataire et d'autres données indispensables pour l'acheminement du paquet. L'IP assure le cheminement au mieux (best-effort delivery) des paquets de données sans se préoccuper de l'ordre dans lequel ils seront délivrés chez le destinataire. Cela est délégué au protocole de niveau supérieur TCP.

Il existe actuellement deux versions d'Internet Protocol sur la toile : IPv4 et IPv6. La première est la variante la plus populaire et la plus ancienne. Elle permet de créer des adresses à 4 sections codées sur 32-bits. Le nombre maximal d'adresses IP pouvant être attribué par ce protocole est de 4 294 967 296, soit un chiffre très limité compte tenu du nombre d'appareils connectés à Internet dans le monde.

L'IPv6 par contre est plus récent et permet de créer des adresses codées sur 128 bits, avec 3,4 × 1038 combinaisons possibles. Cette nouvelle version est également plus sécurisée et plus efficace.

Qu'est-ce qu'une adresse IP et comment fonctionne-t-elle ?

Une adresse IP est un numéro d'identification unique qui est attribué temporairement (IP dynamique) ou de façon permanente (IP statique) à un ordinateur, un serveur, ou tout autre appareil connecté à Internet. Les sites web et les robots de crawl des moteurs de recherche possèdent également cet identifiant numérique : Googlebot, Bingbot… Il se présente sous la forme d'une série de nombres décimaux séparés par des points.

Exemples d'adresses IP :

192.134.8.24 (IPv4)

2607:f860:4005:804::200e (IPv6)

Plusieurs identifiants numériques peuvent être attribués à un même appareil et un ensemble d'appareils peuvent avoir une même adresse. Il n'est cependant pas possible qu'une même adresse IP soit attribuée à plusieurs périphériques à la fois.

En pratique, une adresse IP fonctionne exactement comme l'adresse physique d'une maison. En effet, lorsqu'une personne commande une pizza depuis chez elle par exemple, elle doit fournir au livreur son adresse afin que ce dernier puisse savoir où se rendre avec la commande. Sans une adresse précise, la livraison de la pizza ne serait donc pas possible.

De la même manière, une adresse IP est indispensable pour la transmission de données sur la toile. Elle permet aux serveurs distants et aux clients web de savoir où acheminer les informations à la suite d'une requête. Lorsqu'un internaute essaye par exemple d'accéder à l'URL Google.com, il tape en réalité le nom de domaine associé par le serveur DNS à l'adresse IP du moteur. Ainsi, le navigateur transmettra une requête à cette adresse numérique précise et recevra en retour la réponse, c'est-à-dire le contenu à afficher, via l'identifiant IP attribué à l'utilisateur pour cette session.

Qu'est-ce que l'IP Delivery ?

L'IP Delivery est une technique de cloaking qui consiste à présenter différentes versions d'une même page web en fonction de l'adresse IP authentifiée par le système. L'IP peut être utilisée pour fournir des contenus géolocalisés (par exemple pour afficher la version française d'un site lorsque l'utilisateur est en France, ou une version anglaise lorsqu'il est aux USA) ou pour faire du spamdexing. Dans ce dernier cas, on parle d'IP Delivery cloaking. L'objectif du cloaking est de présenter aux robots d'indexation des moteurs de recherche une version optimisée d'une page dynamique, qui n'est pas visible aux internautes, lors du crawl afin de manipuler l'algorithme. Il peut s'agir d'un contenu HTML optimisé ou d'un texte illisible et suroptimisé avec du bourrage de mots-clés.

Comment fonctionne l'IP Delivery ?

Quand une requête HTTP est envoyée au serveur d'un site web pour accéder à une page, ce dernier identifie l'user agent (agent utilisateur) parmi les informations transmises afin de renvoyer une réponse appropriée. Cette technique de cloaking s'appuie sur ce mécanisme d'authentification. Lorsque l'IP cloaking mis en place sur un site, le serveur renvoie une page spécifique, différente de celle qui est présentée aux autres visiteurs lors d'une recherche, en réponse aux requêtes provenant des adresses IP appartenant à des robots d'indexation. En général, c'est une plage d'adresses IP qui est ciblée. À une époque par exemple, les adresses IP commençant par 64.68.82. et 216.239.46. étaient ciblées par les techniques Black Hat SEO, car ils appartenaient aux robots de Google chargés du crawl.

Lorsque le système d'IP Delivery cloaking est mis en route, les robots d'indexation explorent le contenu qui leur est présenté en considérant qu'il s'agit de ce que les utilisateurs humains verront également s'ils accèdent à la page concernée. Les algorithmes du moteur se basent également sur cette version optimisée des contenus de la page pour définir son classement dans la SERP. En conséquence, le site finit par se retrouver à une position qu'il n'aurait pas pu obtenir avec la version normale de son contenu sans cloaking.

IP Delivery : que pense Google de ces pratiques Black Hat SEO ?

Dans ses guidelines destinées aux webmasters, Google indique clairement que le cloaking est une pratique SEO à éviter, quelle que soit la page du site. Google pénalise fortement cette technique d'optimisation, car elle porte atteinte à l'expérience utilisateur et à la qualité des résultats de recherche. De plus, comme l'a rappelé Matt Cutts dans une vidéo YouTube publiée sur Google Search Central, il n'y a pas de cloaking White Hat. Toutes les formes d'IP Delivery cloaking sont une violation des directives de qualité de Google.

Pour éviter les sanctions de Google, les gestionnaires de sites doivent donc s'assurer que c'est bien la version publique de leur site ou de leur page qui est présentée aux robots d'indexation de Google lors du crawl, et non des contenus différents grâce à un cloaking. L'une des méthodes les plus efficaces pour effectuer cette vérification est d'utiliser l'outil « explorer son site comme Google » qui se trouve dans la Search Console.

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