Votre stratégie SEO peut vous coûter très cher… surtout si elle est mal adaptée. Aujourd’hui, nous vous proposons un parcours critique des 7 points clés à vérifier pour voir si votre stratégie SEO tient vraiment la route.
Du ciblage des requêtes jusqu’à la structure même de votre site, en passant par vos objectifs business, voici notre grille de vérification en 7 étapes.
1. Est-ce que je connais ma cible et ce qu’elle recherche ?
Définir ses personas est une étape utile, mais insuffisante. Comprendre sa cible, c’est aussi analyser comment elle formule ses besoins, où elle s’informe, et ce qu’elle attend vraiment d’une page de résultats.
A. Comprendre les intentions de recherche
Aujourd’hui, le SEO repose sur une logique d’intention, pas seulement de mots-clés. On distingue généralement :
Chaque type d’intention appelle une réponse éditoriale adaptée. Une fiche produit ne conviendra pas à une intention informationnelle, tout comme un article de blog n’est pas optimal pour une recherche purement transactionnelle.
Les Core Updates de Google récentes modifient subtilement la lecture de l’intention utilisateur : « une requête par exemple traditionnellement qualifiée de navigationnelle peut en réalité avoir une tendance plutôt informationnelle ou commerciale. » (Abondance, avril 2024).
En 2023, Dan Bernier était chez Trikaya (Fred Bobet) en live stream et proposait en live une étude de cas concernant l’impact de la maîtrise de l’intention de recherche :
B. Analyser les usages et retours terrain
Quand l’entreprise est déjà en activité, les informations ne manquent pas :
- Les équipes commerciales ou support client savent quelles sont les questions récurrentes, les objections, les besoins formulés.
- Les réseaux sociaux permettent d’observer en temps réel comment vos clients parlent de vos offres ou de votre thématique.
- Les forums, commentaires, marketplaces (ex : Amazon, Trustpilot) regorgent d’indices sur les freins et leviers de décision.
Une stratégie SEO cohérente s’appuie donc autant sur des outils d’analyse que sur une écoute active des utilisateurs et des parties prenantes internes.
2. Est-ce que je vise les bons mots-clés (y compris en netlinking) ?
Beaucoup de stratégies SEO sont construites sur des mots-clés choisis pour leur intuition ou leur volume, mais sans alignement avec les intentions réelles, ni prise en compte des enjeux de conversion ou de faisabilité.
A. Les critères essentiels pour choisir un mot-clé
Notion importante : QBST (Query Based Semantic Targeting) est un algorithme utilisé par Google pour analyser le sens d’une requête en contexte. Comprendre son fonctionnement aide à produire du contenu plus pertinent. Il repose sur la capacité à croiser une requête avec son environnement sémantique : termes associés, formulations connexes, intentions implicites (Yourtext.Guru, 2024).
B. Ne pas négliger les requêtes de niche et longue traîne
Un mot-clé à faible volume mais forte intention peut être bien plus rentable qu’une requête générique très compétitive.
Ce type de requête s’inscrit souvent dans un parcours de recherche plus avancé : l’utilisateur sait ce qu’il veut, et il est prêt à passer à l’action. Par exemple, « meilleur hébergeur WordPress pour site vitrine 2024 » est plus précis et porteur de conversion que « hébergeur web ».
Les avantages sont multiples :
- Moins de concurrence sur les SERP
- Taux de conversion souvent plus élevé
- Ciblage plus précis d’un besoin réel
- Meilleure capacité à capter du trafic qualifié
Ces requêtes permettent aussi d’occuper plus largement le champ sémantique d’un sujet, renforçant la légitimité globale du site aux yeux de Google.
Chez Semjuice, nous pensons que bon mot-clé n’est pas celui avec le plus de trafic, mais celui qui répond au mieux à vos objectifs et à vos moyens.
Pour aller plus loin sur le sujet, vous pouvez lire notre article : Choisir ses mots clés : entre moyens et ambitions.
C. Alignement avec le netlinking
Un bon backlink n’est pas juste un lien qui enverra du trafic qualifié vers votre page-cible. Il doit :
- Être posé sur un site contextuel
- Utiliser une ancre naturelle et pertinente
- Avoir un bon contexte sémantique (les 25 mots autour d’une ancre sont d’importance capitale pour la transmission sémantique)
- Pointer vers une page alignée avec la requête visée
👉 Exemple : obtenir un lien avec l’ancre « chaise jardin pliante » qui renvoie vers une page produit unique non optimisée est inefficace, voire contre-productif.
En résumé : un mot-clé pertinent, c’est un mot-clé :
- Que votre audience recherche,
- Pour lequel vous avez une réponse utile,
- Et sur lequel vous pouvez vous positionner durablement.
3. Ai-je créé de la cannibalisation ?
A. Qu’est-ce que la cannibalisation SEO ?
La cannibalisation SEO désigne une situation où plusieurs pages de votre site se positionnent (ou tentent de le faire) sur une même requête. Cela peut sembler bénéfique au premier abord, mais en réalité, cela nuit souvent à votre visibilité globale.
Au lieu de renforcer une page, Google doit choisir entre plusieurs contenus similaires – ce qui dilue l’autorité, brouille le signal sémantique et pénalise vos positions.
B. Comment repérer les cas de cannibalisation ?
Voici quelques signes qui doivent alerter :
- Deux (ou plus) de vos pages apparaissent en alternance pour une même requête
- Vos positions fluctuent sans raison apparente
- Vos pages internes se font concurrence sur les backlinks ou les ancres
- Le taux de clic est faible malgré une bonne position car l’extrait est confus
Des outils comme Google Search Console, Ahrefs ou SEObserver permettent d’identifier les URLs concurrentes sur un mot-clé donné. L’analyse croisée des requêtes, pages et impressions permet de détecter les zones de friction.
C. Les conséquences de la cannibalisation
- Baisse de la performance SEO globale
- Moins de trafic par mot-clé ciblé
- Moins de clarté dans l’intention couverte
- Perte de lien potentiel ou de part de voix sur une SERP
D. Comment y remédier ?
Les solutions dépendent du degré de similarité entre les pages et de leur performance actuelle. Voici les principales options :
- Réorienter le sujet d’une page : si deux pages traitent de la même thématique, vous pouvez réorienter le sujet de l’une d’entre-elles sur son mot-clé secondaire après avoir analysé ces pages sur la Google Search Console.
- Fusionner les contenus : si la précédente solution n’est pas possible, à ce moment-là, regroupez les deux pages en une seule, afin de proposer une page plus riche, plus exhaustive, et mieux positionnable.
- Différencier les intentions : identifiez l’intention principale de chaque page (informationnelle, commerciale, navigationnelle) et adaptez le contenu en conséquence.
- Déclasser ou désindexer : si une page cannibalise sans valeur ajoutée claire, envisagez sa désindexation ou une redirection vers la page principale.
- Optimiser le maillage interne : orientez vos liens internes vers la page prioritaire, pour renforcer son autorité et clarifier votre stratégie de contenu.

Pour aller plus loin :
- « La cannibalisation des pages sur une même requête : un vrai problème » – Le Réacteur, janvier 2023
- Faire un audit opérationnel avec Semjuice
4. Mon site est-il bien construit techniquement parlant ?
Le SEO technique reste un pilier fondamental : il conditionne la bonne indexation, la performance du site, et son accessibilité réelle aux moteurs. En 2024, malgré les nombreuses ressources disponibles, une majorité de sites présente encore des faiblesses majeures à ce niveau.
A. Ce qu’il faut inspecter, et pourquoi
- Temps de chargement : Les Core Web Vitals, et notamment le LCP (Largest Contentful Paint) et le CLS (Cumulative Layout Shift), sont désormais intégrés dans les signaux de classement. Un site lent ou instable perd du terrain dans les SERP.
- Indexabilité et erreurs de crawl : Pages bloquées par robots.txt, erreurs 404 non gérées, balises noindex mal positionnées… Une mauvaise gestion du périmètre indexable empêche Google d’exploiter vos contenus.
- Architecture et profondeur de page : Plus une page est enfouie, moins elle a de chances d’être crawlée efficacement. Une bonne structure passe par des silos thématiques cohérents et un maillage interne qui réduit la profondeur des pages clés.
- Mobile-first : Depuis 2021, Google évalue les sites sur leur version mobile. Or, de nombreuses structures restent pensées desktop, notamment dans le e-commerce.
B. Le piège de l’optimisation partielle
Il ne suffit pas d’optimiser quelques pages clés. Une faiblesse structurelle affecte tout le site. Selon Semjuice, « un bon lien mal dirigé, sur une page lente ou non indexée, perd son impact ». Le SEO technique conditionne donc aussi la performance du netlinking, souvent sous-estimée.
C. Comment auditer intelligemment vos pages
Plutôt qu’une checklist figée, mieux vaut raisonner en logique de priorisation :
- Quelles sont les pages à plus fort potentiel business ?
- Ont-elles une indexation correcte ?
- Le crawl est-il fluide sur les catégories importantes ?
- Y a-t-il des ralentissements critiques sur mobile ?
🛠️ Des outils comme Screaming Frog, Oncrawl ou Google Search Console permettent de croiser les indicateurs et de cartographier les points de blocage réels.
Le SEO technique n’est pas un prérequis isolé : c’est le socle sur lequel repose la performance durable du site.

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5. Est-ce que j’investis sur les bonnes pages ?
Toutes les pages ne se valent pas et toutes ne méritent pas le même effort SEO. Investir sur les bonnes pages, c’est identifier celles qui ont un vrai rôle à jouer dans le parcours client ou dans votre visibilité, et arbitrer là où cela aura un impact tangible.
Trop souvent, les stratégies se concentrent sur des pages produit peu porteuses ou des articles de blog à faible potentiel. À l’inverse, certaines pages de catégorie, de comparatif ou de support peuvent devenir de vrais piliers SEO… à condition d’être bien optimisées.
A. Trois critères pour prioriser intelligemment
Pour hiérarchiser les efforts, on peut croiser trois axes :
Cela permet de poser une matrice simple :
Type de page | Trafic actuel | Volume potentiel | Intérêt business | |
Catégorie | Moyen | Élevé | Élevé | |
Produit | Faible | Faible | Élevé | |
Guide / blog | Élevé | Moyen | Moyen |
Une page catégorie bien construite vaut souvent mieux que 10 fiches produits isolées ! ⚠️
B. 3 Cas typiques d’incohérences observées
- Des pages produits investies, mais non différenciées, qui ne rankent pas.
- Des guides très lus mais sans CTA ni lien vers les pages commerciales.
- Des pages stratégiques (comparateurs, simulateurs, landing pages) non indexées ou orphelines.
C. Comment décider où investir ?
- Faites l’inventaire de vos pages avec un outil comme Screaming Frog ou Google Analytics + Search Console.
- Repérez celles qui ont du trafic mais peu de conversions (à optimiser).
- Identifiez celles avec un bon potentiel SEO mais peu de visibilité (à pousser).
- Supprimez ou dépriorisez celles sans visibilité ni impact (nettoyage).
Un travail de cartographie simple permet de sortir de la logique de quantité au profit de la logique d’utilité.
Il faut arbitrer selon ce triptyque : trafic actuel, potentiel SEO, pertinence commerciale.
6. Typologie de page : suis-je aligné avec les bonnes intentions ?
Nous le disions plus haut, une erreur courante consiste à vouloir positionner une page qui ne correspond pas à ce que l’utilisateur ou Google attend. C’est le cas, par exemple, lorsqu’un site pousse une fiche produit sur une requête qui appelle plutôt une vision d’ensemble, ou une page guide.
Google ne se contente plus d’analyser les mots-clés : il interprète l’intention derrière chaque requête. Une recherche comme « chaise de jardin pliante » traduit souvent une intention de comparaison ou de sélection. Si l’on propose une simple fiche produit, on risque de passer à côté du besoin réel… et du positionnement.
A. Comprendre les attentes selon les typologies de pages
- Page produit : utile pour une requête très précise (référence ou modèle spécifique).
- Page catégorie : adaptée à une requête générique ou comparative.
- Article de blog / guide : pertinent pour une requête informationnelle ou début de parcours.
- Page pilier / hub : idéale pour couvrir un sujet dans sa globalité avec maillage vers les sous-pages.
B. Identifier les décalages typiques
- Une page produit qui vise une requête généraliste → trop étroite.
- Une page blog qui vise une intention d’achat → pas assez transactionnelle.
- Une catégorie qui duplique le contenu des produits → manque de valeur ajoutée.
C. Exemple concret
Vous avez un site qui vend des meubles de jardin. Votre requête est “chaise de jardin pliante”.
Dans ce cas, ne ciblez pas une page qui est une fiche produit unique. Optez pour une page de catégories listant plusieurs modèles avec filtres, avis, descriptifs !
👉 Ce n’est pas la page la plus détaillée qui performe, mais celle qui répond à l’intention dominante sur la SERP. Il faut adapter le type de contenu à ce que Google semble privilégier pour chaque requête, en observant les 10 premiers résultats.
Travailler l’alignement entre type de page et intention de recherche permet d’améliorer durablement son taux de clic, son taux de conversion… et ses positions.
7. Est-ce que mes pages phares sont optimisées pour le SEO ET la conversion ?
Trop de stratégies SEO se contentent de générer du trafic sans jamais vérifier ce qu’il se passe après le clic. Or, les pages dites « phares », celles qui concentrent l’essentiel de votre visibilité ou de votre trafic, doivent faire plus que ranker : elles doivent performer.
Et cela suppose un double alignement : entre visibilité et pertinence SEO, d’une part ; et ergonomie, persuasion et conversion, d’autre part.
Prenons un cas fréquent : une page catégorie bien positionnée, mais qui ne convertit pas. Temps de chargement long, aucun filtre visible, pas de preuve sociale, produits mal hiérarchisés… Le problème n’est pas SEO, il est UX, mais son impact est immédiat sur votre retour sur investissement organique.
De la même manière, une landing page bien conçue mais ignorée dans votre maillage interne ou sans liens entrants ne fera jamais son entrée sur la SERP.
Optimiser ses pages stratégiques, c’est donc :
- Clarifier l’intention visée et le rôle de la page dans le parcours utilisateur
- Travailler à la fois le fond (contenu pertinent, mots-clés ciblés, structure) et la forme (vitesse, clarté, design, preuves sociales, CTA visibles)
- Prioriser les pages où l’effort sera le plus rentable : celles qui cumulent bon potentiel SEO et fort impact business
Ce n’est pas une opération one-shot. C’est un cycle d’optimisation continue, qui croise données de positionnement, analytics, et retours qualitatifs.
📌 Si vous n’avez pas encore identifié vos pages phares, ou si vous les traitez toutes comme égales, vous perdez de la valeur en continu. Le SEO n’est pas un concours de trafic, mais un levier de performance durable…
Conclusion : La cohérence SEO, c’est d’abord une question de pilotage
Une stratégie SEO efficace ne se résume ni à une série de contenus, ni à une accumulation de mots-clés ou de backlinks. Ce qui fait la différence, c’est la capacité à piloter l’ensemble de façon alignée, claire, et orientée résultats.
En résumé, voici les questions essentielles à se poser :
Si une seule de ces réponses est floue, alors votre stratégie SEO mérite une mise à plat. Pas pour repartir de zéro, mais pour remettre de la cohérence dans l’ensemble.
Parce que « Bien faire, ce n’est pas faire beaucoup. C’est faire mieux, avec plus de cohérence. » Une stratégie SEO n’est efficace que si elle est structurée, mesurable, et orientée résultats. Cela suppose de sortir de l’approche à l’instinct ou à la tâche, pour adopter une méthode.
Pour aller plus loin dans votre stratégie SEO
Chez Semjuice, nous aidons les entreprises à construire une stratégie SEO alignée, actionnable, et utile à leur croissance. Nous commençons par un audit, et vous proposons un plan d’actions sur mesure.