Pendant longtemps, les backlinks ont été considérés comme le pilier central du référencement naturel. S’ils sont toujours importants, le SEO a trop évolué pour ne pas adopter une approche plus globale d’optimisation.
Dans ce dossier, nos experts reviennent sur les différents leviers du SEO au-delà des backlinks, en mettant l’accent sur l’importance de l’optimisation on-page, de l’expérience utilisateur, de la compatibilité mobile, de la stratégie multicanal et de la notoriété de la marque.
I. L’évolution du SEO : au-delà des backlinks
A. Les backlinks : un levier en perte de vitesse ?
Pendant des années, la logique était simple : accumuler des liens entrants, c’était grimper dans les résultats de recherche. Et pour cause : les backlinks, ou liens externes pointant vers une page de votre site, sont interprétés par les moteurs comme des “votes” de confiance. Plus une page est citée par d’autres sites jugés fiables, plus elle est considérée comme pertinente.
Mais cette approche, si elle a fait ses preuves dans les années 2010, ne suffit plus aujourd’hui.
Pourquoi ? Parce que Google (et ses utilisateurs) sont devenus plus exigeants. L’algorithme ne se contente plus de compter les liens, il les contextualise : thématique du site émetteur, pertinence du contenu cible, diversité des sources, fraîcheur des liens, ancres naturelles… C’est la logique même du PageRank contextuel, que des outils comme Babbar ou Majestic tentent d’analyser aujourd’hui.
👉 En clair : Miser uniquement sur un backlink posé sur un site générique, avec une ancre sur-optimisée, sans cohérence éditoriale, n’a plus la valeur d’autrefois. Aujourd’hui, le backlink doit s’inscrire dans une stratégie SEO 360°, en combinant différents types de citations et liens. En somme : le backlink n’est pas mort, mais il requiert des alliés.
Ce que disent les experts :
Dans un article récent de la newsletter Réacteur, Nicholas Vieuxloup explore les résultats d’une documentation Google dévoilée par GitHub qui met en lumière l’importance des RP (Relation Presse) pour renforcer l’autorité digitale d’une marque à l’ère des LLMs.
“En effet, un enseignement de ces derniers mois est qu’avec des plateformes comme Mistral AI, ChatGPT ou Gemini, pour ne citer que celles-là, ce qui prime c’est la sémantique. Des mots, des expressions, des marques associées à un contenu riche et fiable, pertinent et sourcé. C’est d’abord sur cela que s’appuient nos LLMs pour répondre à nos questions. Cela ne signifie sans doute pas que les backlinks perdent tout intérêt mais les ramènent à un rôle de second plan, important néanmoins.”
Et dans un billet de Semjuice, on explique justement comment la combinaison de citations (mentions sans lien) et de backlinks peut jouer un rôle complémentaire dans une stratégie SEO moderne :
“Qu’un site reconnu fasse pointer un lien vers le vôtre demeure un accélérateur puissant : l’autorité du domaine référent, la pertinence de l’ancre et la qualité éditoriale de la page transmettent toujours du PageRank. Cependant, l’effet d’un backlink n’est maximal que s’il s’inscrit dans un discours cohérent.”
B. L’importance de l’optimisation on-page
Un bon lien, sans une bonne page, c’est comme inviter tout le monde à une soirée mal organisée.
L’optimisation on-page désigne l’ensemble des techniques permettant de rendre une page compréhensible et attractive à la fois pour les moteurs de recherche et pour les utilisateurs. Et cela commence bien avant d’acheter des liens.
Voici les piliers essentiels :
- Balises HTML bien structurées (Title, H1, Hn…) : ces éléments guident les moteurs dans la compréhension hiérarchique du contenu.
- Contenu clair et pertinent : un texte rédigé pour répondre à une intention de recherche (informationnelle, transactionnelle, navigationnelle) maximise les chances de conversion.
- Maillage interne efficace : relier ses pages entre elles, avec logique, permet de renforcer leur poids sémantique et de faciliter la navigation.
- Vitesse de chargement et accessibilité mobile : des critères aujourd’hui directement intégrés aux Core Web Vitals de Google.
Focus : Intention de recherche vs. mot-clé
Un bon contenu SEO ne se contente pas de “placer des mots-clés”. Il répond à une problématique utilisateur. C’est ce qu’on appelle l’intention de recherche.
Exemple :
- Mot-clé : refonte site web
- Intention : “Je veux comprendre comment réussir une refonte sans perdre mon SEO”
🔍 Dans un article de Semjuice sur la refonte SEO d’un de nos clients, nous montrons que la stratégie n’a pas reposé que sur du netlinking : analyse de la structure, priorisation des pages à maintenir, plan de redirection précis, ajustement des contenus… ont permis de regagner la première position sur des requêtes.
Ce qu’il faut retenir :
- Les backlinks restent utiles, mais n’ont d’impact que si la page cible est solide.
- L’optimisation on-page est le socle de toute stratégie SEO durable.
- Une bonne page, c’est celle qui répond clairement à une intention, dans un cadre technique propre, rapide et bien maillé.
- L’objectif n’est plus seulement d’attirer… mais de retenir et convertir.
II. L’expérience utilisateur (UX) : un facteur clé
A. Pourquoi l’UX est devenue un levier SEO stratégique
Pendant longtemps, l’expérience utilisateur (UX) et le référencement naturel (SEO) ont été perçus comme deux disciplines distinctes. Cette frontière est désormais obsolète. Depuis plusieurs années, Google renforce la convergence de ces deux approches, en valorisant les pages conçues pour les utilisateurs, et non uniquement pour les moteurs.
Cette convergence donne naissance à une discipline désormais incontournable : le SXO (Search eXperience Optimization). Elle consiste à optimiser une page non seulement pour qu’elle soit bien positionnée, mais surtout pour qu’elle réponde efficacement aux attentes des internautes, en facilitant leur navigation, leur compréhension et leur conversion.
Deux signaux majeurs viennent acter ce virage stratégique de Google :
- Page Experience Update (2021), qui intègre les Core Web Vitals
- Helpful Content Update (HCU) (2022, intégré aux Core Updates en 2024)
Source : Abondance – Infographie SXO, UX et SEO
B. Les Core Web Vitals : des critères UX devenus SEO
Introduits en mai 2021, les Core Web Vitals sont trois indicateurs essentiels pour évaluer la qualité technique et visuelle d’un site :
- TTFB (Time To First Byte) : temps d’arrivée du premier octet en réponse à une demande de ressource. (Un élément facile à corriger à fort ROI)
- LCP (Largest Contentful Paint) : temps d’affichage du principal élément visible.
- INP (Interaction to Next Paint) : réactivité globale de la page aux actions de l’utilisateur.
- CLS (Cumulative Layout Shift) : stabilité visuelle, sans décalages imprévus.
Ces critères sont désormais pris en compte dans les classements. Une mauvaise note sur ces indicateurs peut déclasser une page, même bien optimisée sur le plan sémantique ou netlinking.
⚠️ ATTENTION : Google se montre plus sévère concernant ces critère pour les sites positionnés dans le top 10 des SERPS !
À cela s’ajoutent d’autres exigences UX telles que :
- la navigation sécurisée (HTTPS),
- l’absence de publicités intrusives,
- et la compatibilité mobile.
C. Navboost, signaux comportementaux et justice américaine
Les documents révélés lors du procès antitrust contre Google en 2023 ont confirmé ce que beaucoup de spécialistes soupçonnaient : Google tient compte activement des signaux comportementaux pour classer ses résultats.
Le système Navboost, évoqué par Pandu Nayak (VP Engineering, Search), collecte et analyse des données issues de l’interaction des utilisateurs :
- clics,
- temps passé,
- scroll,
- survols de souris,
- raffinement des requêtes, etc.
Ces signaux sont utilisés en temps réel pour ajuster les classements et refléter la pertinence perçue des pages. Contrairement à une croyance tenace, ce ne sont pas uniquement les backlinks ou le contenu qui font la différence : la capacité d’une page à engager réellement l’utilisateur pèse lourd dans l’algorithme.
📄 Lire notre article : NavBoost, un algorithme qui récompense l’expérience utilisateur
D. SEO & UX : méthodes et bonnes pratiques
Pour répondre à cette nouvelle donne, il est crucial d’intégrer des pratiques UX concrètes dans toute stratégie SEO :
- Hiérarchiser l’information dès le haut de page (résumé, point d’entrée clair)
- Structurer le contenu selon l’intention utilisateur (questions, comparaisons, conseils)
- Alléger la navigation mobile (menus simplifiés, boutons visibles)
- Éviter les temps de chargement longs et les effets de décalage visuel
- Favoriser les éléments de réassurance (avis, FAQ, preuves sociales)
Ces éléments ne sont pas décoratifs. Ils permettent de :
- réduire le taux de rebond,
- augmenter la rétention,
- et, in fine, d’envoyer des signaux positifs à Google.
Selon une enquête menée par Abondance déjà en 2021, 71 % des professionnels du SEO intègrent aujourd’hui l’UX dans leur stratégie : preuve que cette approche n’est pas nouvelle, mais nécessite d’être pleinement intégrée à votre stratégie.
À retenir
III. Mobile-first : adapter son site aux usages actuels
A. Le mobile : standard ou exception selon les thématiques
Depuis l’annonce de l’indexation mobile-first par Google en 2016 (mise en œuvre complète en 2024), les robots d’exploration se basent par défaut sur la version mobile d’un site pour l’indexation et le classement. Cette évolution technique a provoqué un basculement stratégique : si votre site mobile est sous-performant, votre SEO global en souffre. Mais attention : mobile-first ne veut pas dire mobile-only.
La pertinence de la stratégie mobile doit toujours être reliée au comportement des utilisateurs sur votre thématique. Un site B2B ciblant des cadres en journée peut encore observer un trafic majoritairement desktop. À l’inverse, un site e-commerce grand public ou un blog lifestyle sera massivement consulté sur mobile.
💡 Réflexe à adopter : analysez vos données d’audience dans Google Analytics ou Matomo pour déterminer les supports réellement utilisés par votre cible.
B. Qu’attend Google d’un site mobile ?
Un site mobile “SEO friendly” n’est pas une version réduite du site desktop. C’est un site :
- responsive : qui s’adapte dynamiquement à la taille de l’écran
- rapide à charger : le LCP sur mobile est souvent plus lent
- navigable sans friction : boutons cliquables, menu accessible, textes lisibles
- identique dans ses contenus à la version desktop (titres, texte, données structurées)
💡 À noter : depuis l’intégration des Core Web Vitals dans le Page Experience, Google pénalise activement les sites mal optimisés pour mobile, même s’ils sont performants sur desktop.
C. L’erreur classique : “cacher” du contenu sur mobile
Certaines entreprises, par souci de design ou de simplification, masquent des blocs entiers sur la version mobile : contenu éditorial, maillage interne, FAQ, éléments de réassurance…
Mauvaise idée. Google, dans sa documentation officielle, rappelle que le contenu non visible sur mobile est considéré comme absent pour l’indexation. Ce qui réduit mécaniquement la qualité perçue de la page.
D. Adapter son SEO à l’usage réel
Ce n’est pas parce que Google privilégie l’index mobile que tous les sites doivent miser exclusivement sur lui.
La bonne approche est contextuelle :
- Votre site cible des artisans ? Ils sont souvent sur mobile : optimisez la navigation tactile, réduisez le texte, privilégiez les formats visuels.
- Votre cible est une direction marketing ? Peut-être majoritairement sur desktop : la version mobile doit être propre, mais la version desktop reste stratégique.
- Votre univers est international ? Les usages mobiles varient selon les zones géographiques et les niveaux de connectivité.
La pertinence de l’expérience mobile ne se décide pas “par principe”, mais à partir des données réelles d’usage. Une bonne stratégie mobile-first commence toujours par une analyse des supports utilisés.
E. Points d’audit incontournables pour le SEO mobile
Voici une checklist pragmatique pour évaluer la performance SEO mobile d’un site :
- Le site est-il responsive ? (testez-le avec l’inspecteur navigateur)
- La navigation mobile est-elle fluide ? (menu clair, accès rapide à l’info)
- Les Core Web Vitals sont-ils bons sur mobile ?
- Le contenu est-il bien visible et lisible ? (pas de texte masqué ou minuscule)
- Le maillage interne est-il présent sur mobile ?
- Les call-to-action sont-ils facilement cliquables ?
Des outils comme PageSpeed Insights ou Search Console permettent de diagnostiquer précisément ces points, avec des recommandations actionnables.
À retenir
IV. Stratégie multicanal et notoriété de la marque
A. Un bon SEO ne repose pas que sur Google
Trop souvent, le SEO est perçu comme une discipline refermée sur elle-même : on optimise pour Google, on produit des contenus pour Google, on construit des backlinks pour Google. Cette vision est dépassée.
👉 Aujourd’hui, le SEO est traversé par les dynamiques multicanales, c’est-à-dire influencé par ce qui se passe en dehors du moteur : réseaux sociaux, newsletters, mentions presse, comparateurs, forums spécialisés, chaînes YouTube, etc.
Pourquoi ? Parce que Google cherche à refléter la popularité réelle d’un site. Or, cette popularité ne se limite pas à des liens cliquables.
B. Les mentions de marque : un levier sous-estimé
On appelle “citations” les mentions d’une marque ou d’un site, sans lien hypertexte. Par exemple :
« Semjuice a récemment publié une étude sur le netlinking personnalisé… » sans lien vers le site.
Ces mentions, quand elles sont fréquentes, sur des sources crédibles, dans des contextes cohérents, peuvent :
- renforcer l’autorité perçue du site,
- améliorer la reconnaissance de marque dans les SERP,
- et, indirectement, stimuler le taux de clic (CTR) grâce à une meilleure familiarité du nom de domaine.
💬 Dans un article de Semjuice, on souligne ainsi que l’alliance entre citations et backlinks permet de diversifier les signaux de confiance envoyés à Google : 🔗Savoir allier citations et backlinks
C. Une stratégie multicanal qui nourrit le SEO
Voici comment différentes sources de trafic peuvent contribuer indirectement à votre performance SEO :
Canal | Contribution SEO indirecte |
Réseaux sociaux | Favorise le partage, les citations, la notoriété |
Emailing / Newsletter | Ramène du trafic récurrent, signaux de rétention |
Podcasts / YouTube | Amplifie la recherche de marque, le branded search |
Relations presse | Génère des mentions et backlinks d’autorité forte |
Forums / Communautés | Encourage les citations spontanées |
Conclusion : Un SEO durable est un SEO complet
Le référencement naturel ne se résume plus à une course aux backlinks. Dans un écosystème digital saturé, mouvant et souvent opaque, c’est la qualité globale de l’expérience que vous proposez qui détermine votre performance SEO.
Ce que Google valorise aujourd’hui, ce sont des sites :
- techniquement fiables,
- éditorialement utiles,
- popularisés par des canaux variés,
- engageants à chaque étape du parcours utilisateur.
Les backlinks conservent leur utilité, bien sûr. Mais ils ne peuvent rien sans une base saine : une structure maîtrisée, un contenu centré sur l’intention utilisateur, une UX fluide, une notoriété travaillée, et une cohérence de fond dans vos prises de parole.
Chez Semjuice, notre conviction est simple : il n’y a pas de raccourci vers un bon SEO. Mais il y a une méthode. Et elle commence par un diagnostic honnête, suivi d’un accompagnement rigoureux, où chaque levier est dosé en fonction de vos objectifs et de votre secteur.
🔬 Le SEO est une science vivante. Et nous sommes là pour formuler avec vous la solution qui vous ressemble.
Ce qu’il faut retenir !
Le SEO a évolué : impossible de se reposer uniquement sur les backlinks. Un SEO efficace est multicanal, itératif et mesurable. Il se construit sur l’analyse, pas sur les recettes.
Pour aller plus loin dans votre stratégie SEO
Chez Semjuice, nous accompagnons les entreprises qui veulent structurer leur visibilité durablement. Notre approche ? Un diagnostic rigoureux, une méthode claire et des recommandations actionnables, toujours adaptées à votre secteur, vos objectifs et vos ressources.
Si vous cherchez un partenaire SEO capable de vous guider avec méthode et transparence, notre équipe est à votre écoute.