Que faire de vos pages à faible trafic SEO ?

Sur un site, toutes les pages ne performent pas également. Certaines restent visibles, utiles, parfois même stratégiques. D’autres, en revanche, stagnent dans les profondeurs de Google, sans clics, sans engagement, sans impact.

Faut-il les supprimer ? Les optimiser ? Les fusionner ? Et comment déterminer lesquelles sont vraiment à faible trafic ? C’est justement l’objet de cet article. Vous y trouverez des critères clairs, des outils pratiques, des cas concrets et une méthode pour décider en toute sérénité.

Qu’appelle-t-on une page à faible trafic SEO ?

Une page à faible trafic SEO n’est pas une page qui ne marche pas. C’est une page qui, malgré son indexation, ne génère presque aucun clic organique sur une période significative (généralement 3 à 6 mois).

Cela peut être une fiche produit oubliée, un article de blog mal ciblé, une page service trop générique, ou une ancienne actu qui ne vise aucun mot-clé pertinent. Ou, une page qui ne répond pas correctement à l’intention de recherche.

On peut s’appuyer sur trois types de signaux : 

1. Des indicateurs quantitatifs (moins de 10 clics SEO/mois, voire zéro), 
2. Des signaux relatifs (la page génère quelques clics, mais très en dessous du potentiel du mot-clé), 
3. Des signaux qualitatifs (la page ne se positionne pas dans le top 10, ne convertit pas, ne retient pas l’attention).

Pourquoi ces pages posent-elles problème ?

Accumuler des pages peu performantes n’est pas anodin. 

À terme, cela peut diluer la qualité perçue de votre site, aux yeux de Google comme des utilisateurs. Cela peut aussi dégrader le positionnement global en affaiblissant vos clusters thématiques, et grignoter votre budget crawl : Google passe du temps à explorer des pages peu utiles, au détriment des pages stratégiques. C’est un effet négatif souvent sous-estimé. Dès qu’un site dépasse quelques centaines de pages, le risque est réel.

Comment identifier vos pages à faible trafic ?

Pas besoin de deviner. Utilisez vos outils habituels : Google Search Console permet de filtrer les pages par nombre de clics croissants. SE Ranking, SEMrush ou Ahrefs peuvent identifier les pages sans trafic ou avec peu de mots-clés positionnés. Google Analytics ou Matomo, quant à eux, aident à repérer les pages sans session organique. Il est aussi utile de croiser ces données avec le maillage interne : une page peu liée et peu visitée présente une forte suspicion de faible impact SEO.

Comment anticiper et surveiller ?

Ce travail ne se fait pas une fois pour toutes. Il faut mettre en place une veille structurée. 

Créer un reporting mensuel des pages sans clic permet d’agir rapidement. Suivre les performances par type de page (produits, articles, catégories) donne une vision fine des points faibles. Intégrer une revue de contenus dans votre audit SEO annuel est essentiel. 

Et surtout, il faut adopter une logique de qualité continue : une page faible aujourd’hui peut devenir stratégique demain, si elle est bien retravaillée.

Et par stratégique, on entend à la fois pour votre stratégie SEO… et pour votre business !

Faut-il supprimer toutes les pages à faible trafic ?

Non. Car toutes ne se valent pas. Il faut distinguer les pages inutiles (contenu obsolète, hors sujet, sans intérêt) qu’on peut supprimer ou rediriger ; les pages stratégiques mais invisibles (services, produits, piliers) à optimiser ; et les pages utiles hors SEO (clients, partenaires, trafic direct) qu’il faut conserver. C’est la pertinence globale qui doit guider la décision, pas uniquement la donnée brute de trafic.

Quelles actions mener ?

Chez Semjuice, nous appliquons une méthode claire pour traiter ces pages, en fonction de leur potentiel. Si la page a une utilité et un mot-clé clair mais performe mal, on la retravaille : structure, enrichissement, UX, maillage. Si elle fait doublon avec d’autres contenus, on fusionne ou on redirige. Si elle est désuète, on la supprime proprement. Si elle est utile hors SEO, on la conserve, mais on la déclare de façon explicite (noindex, exclusion du sitemap).

Nous déterminons en amont quelles sont les pages à retravailler et comment opérer, grâce à un audit seo sur mesure.

Ce qu’en disent les experts

L’idée de nettoyer les contenus à faible impact est partagée par de nombreux référents SEO. Pour John Mueller (Google), mieux vaut un petit site utile qu’un gros site peu clair. Cela fait aussi écho à trois tendances fortes : l’importance de l’expérience utilisateur, la montée de la recherche IA (qui s’appuie sur des contenus solides), et la nécessité d’un site techniquement sain.

C’est pourquoi, chez Semjuice, cette analyse fait partie intégrante de nos audits sémantiques. Nous identifions les pages dormantes, nous les qualifions, et nous proposons un plan d’action adapté. Ce travail, souvent invisible, permet pourtant des gains rapides en clarté, en efficacité, et en autorité.

En conclusion…Ne laissez pas vos pages à faible trafic polluer vos efforts SEO. Identifiez-les, comprenez leur rôle, traitez-les avec discernement. Un nettoyage bien fait, c’est souvent un levier rapide pour améliorer vos performances globales.